La professeure-chercheuse Hélène Albert est liée à l’Université de Moncton par un fort sentiment d’appartenance pour plusieurs raisons. En plus d’enseigner à l’École de travail social depuis maintenant une vingtaine d’années, c’est ici également qu’elle a effectué ses études de baccalauréat et de maîtrise en service social, en 1989 et 1995. En 2006, elle a obtenu un doctorat en service social de l’Université Laval.

Avant d’entreprendre officiellement sa carrière universitaire, Hélène Albert a acquis de riches expériences sur le terrain en occupant différents postes en travail social, notamment en milieu scolaire.

« J’ai toujours été animée par des valeurs de justice sociale, d’équité, de dignité humaine, alors le travail social s’est imposé à moi comme une évidence », explique la professeure Albert.

Passionnée par l’enseignement, elle l’est tout autant par la recherche. Elle déborde d’enthousiasme lorsqu’elle parle des projets qu’elle mène que ce soit comme chercheuse principale ou comme co-chercheuse.

« Mes champs d’intérêt sont vastes et ma démarche de chercheuse nourrit mon enseignement. J’adore la recherche, mais il faut que les projets dans lesquels je m’investis soient utiles, porteurs de changements au sein de la société. »

À cet égard, elle souhaite que le projet de recherche qu’elle vient de terminer sur les réalités des femmes francophones du Nouveau-Brunswick qui oeuvrent dans le domaine des soins à domicile en régions rurales ait des retombées positives sur les conditions de travail précaires de ces travailleuses. Les résultats de cette recherche, menée en collaboration avec des collègues de l’École de travail social et financée par le Fonds national de recherche du Consortium national de formation en santé, ont fait l’objet de plusieurs présentations publiques et conférences, dont la dernière à Dublin en juillet dernier dans le cadre d’un colloque international.

Un autre important projet de recherche amorcé en 2015 qui lui tient particulièrement à coeur s’intéresse aux familles autochtones en milieu urbain et au système de protection de l’enfance. En plus de contribuer à une meilleure compréhension du vécu et des besoins des parents, cette recherche vise à identifier des moyens de réduire le nombre d’enfants autochtones placés en famille d’accueil et de soutenir les parents dans leur rôle par des services d’appui culturellement adaptés aux Autochtones vivant en milieu urbain.

« J’adore l’approche hautement collaborative de ce projet qui est mené « par et pour » les membres des communautés autochtones de Fredericton et Halifax et qui mènera, je l’espère, à l’élaboration de pratiques en matière de protection de l’enfance plus respectueuses de la spécificité et des besoins des familles autochtones qui vivent en milieu urbain, hors des communautés autochtones. »

Hélène participe aussi à une importante étude pancanadienne portant sur la mise en oeuvre des nouvelles lignes directrices de rétablissement en santé mentale du Canada dans les services de santé. Ces lignes directrices ont été élaborées par la Commission de la santé mentale du Canada afin d’établir le rétablissement en santé mentale comme pratique dans les organismes de soins en santé.