Christophe Traisnel

Chaire Senghor en francophonies comparées

Christophe Traisnel à la tête de la Chaire Senghor en francophonies comparées

L’Université de Moncton rayonne encore davantage au sein de l’espace francophone international. En effet, grâce à la création de la Chaire Senghor en francophonies comparées, l’Université évolue désormais au sein d’un important et prestigieux réseau de recherche international qui lui assure une présence et une visibilité enviables en Amérique, en Afrique, en Asie et en Europe. La mise en place de cette Chaire, appelée à devenir un pôle de recherche et de réflexion sur « les » francophonies, constitue une reconnaissance majeure de l’Université de Moncton comme acteur clé dans ce domaine.

C’est Christophe Traisnel, professeur agrégé de science politique et directeur adjoint de l'École des hautes études publiques de l'Université de Moncton, qui est le titulaire de la nouvelle chaire. De surcroît, le professeur Traisnel a été élu à la vice-présidence du Réseau des Chaires Senghor de la Francophonie en 2019.

Un rôle de passeur

« Je vois cette chaire comme un pont entre la francophonie d’Acadie, la francophonie  “d’ici ” et les francophonies d’ailleurs, explique le professeur Christophe Traisnel. Le Réseau des Chaires Senghor est en pleine mutation, comportant de nouveaux intervenants très dynamiques avec lesquels nous avons des affinités évidentes en commun, qu’il s’agisse de la nouvelle chaire Senghor de l’Université de Poitiers ou encore de la chaire de l’Université d’État de la Louisiane. »

Diplômé des universités de Lille II, Paris II et Montréal, Christophe Traisnel se passionne depuis plusieurs années pour cet objet d’études que constituent les francophonies. Sa feuille de route est remarquable et ses travaux démontrent une production dynamique et renouvelée sur l’immigration, la reconnaissance des minorités, les francophonies canadiennes et la francophonie internationale. Il est aussi chercheur associé à l'Institut canadien de recherches sur les minorités linguistiques (ICRML), et membre associé au Centre d'études et de recherches de sciences administratives et politiques (Paris II). Il contribue également aux comités de la revue Francophonies d’Amérique, de la Revue internationale des Francophonies et de la revue Hermès (CNRS).

« Je vois cette chaire comme un pont entre la francophonie d’Acadie, la francophonie  “d’ici ” et les francophonies d’ailleurs. »

Christophe Traisnel

La force d’un réseau

Créé en 2002, le Réseau international des Chaires Senghor de la Francophonie regroupe une vingtaine de membres dont la mission consiste à concevoir des activités d’enseignement et de recherche pour faire progresser les connaissances sur la Francophonie, et à susciter des débats d’idées sur le monde francophone et son évolution, tout en favorisant la coopération entre partenaires francophones.

Plusieurs projets en cours avec toile de fond pandémique

Même si la COVID-19 a forcé le report ou l’annulation de plusieurs activités scientifiques et rencontres du Réseau, le titulaire de la chaire de Moncton a été bien occupé au cours de la récente année. Petite anecdote : en février 2020, lorsque la crise sanitaire a éclaté à l’échelle mondiale, Christophe Traisnel se trouvait au Vietnam, à titre de professeur invité, pour un cours sur les francophonies. Il a dû rentrer au Canada en catastrophe pour assurer le cours à distance.

L’automne dernier, un ouvrage exceptionnel, qu’il a codirigé avec Marielle Payaud (Université Lyon III) et intitulé La Francophonie institutionnelle : 50 ans, est paru aux éditions L’Harmattan. Il s’agit d’un numéro spécial de la Revue internationale des francophonies consacré au cinquantième anniversaire de l’OIF et, de façon plus large, aux 50 ans de la Francophonie institutionnelle. La professeure Michelle Landry (B.A.Mult. 2002; M.E.Env. 2005), titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les minorités francophones canadiennes de l’Université de Moncton, y signe d’ailleurs un article, de même que d’autres collègues du Canada ainsi qu’un ancien étudiant du Département de science politique de l’Université de Moncton, Guillaume Deschênes-Thériault (B. Sc. Soc. 2016).

En plus de publier plusieurs articles en lien avec les thématiques de la chaire, le professeur Traisnel a également participé à la rédaction de quelques chapitres d’un ouvrage majeur à paraître sur l’état de l’Acadie. Il prend également part à des projets de recherche, dont deux financés par le CRSH : l’un sur les Français au Canada, en collaboration avec le professeur Chedly Belkhodja (B. Sc. Soc. 1988), chercheur principal et directeur de l’École des affaires publiques et communautaires de l’Université Concordia, et un autre mené par Éric Forgues, directeur de l’ICRML, en partenariat avec la Société nationale de l’Acadie et portant sur le rôle du Congrès mondial acadien dans la construction de l’identité acadienne.

Au nombre des autres projets qui visent à multiplier les perspectives comparatives et les regards croisés sur les différents espaces francophones, notons un projet de cours en ligne ouvert à tous (CLOT) sur les francophonies, qu’il pilote avec d’autres collègues du Réseau.

« L’existence d’une Chaire Senghor à l’Université de Moncton démultiplie les possibilités et les occasions de collaborer avec des collègues d’ici et de partout dans le monde, et elle assure aux différentes initiatives une visibilité accrue sur la scène internationale. »

Incidemment, le titulaire entend poursuivre ses efforts de concertation pour ancrer encore davantage la Chaire dans son cadre régional pour que l’Acadie et l’Université de Moncton bénéficient pleinement de ce réseau riche de possibilités.

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