Concevoir, innover et réaliser

Les travaux et les réalisations des ingénieures et ingénieurs sont omniprésents dans la vie de tous les jours. De la conception à la mise en œuvre d’un projet, le rôle principal de ces professionnels consiste à résoudre des problèmes de génie complexes, notamment la conception de produits, les infrastructures et services, ainsi que la mise en œuvre de ces derniers. Concevoir, innover et réaliser des projets dans une vaste gamme de domaines, tout en tenant compte de facteurs sociaux, sécuritaires, environnementaux et économiques, font partie intégrante de leur mission.


Depuis plus de 50 ans, ces valeurs et cette rigueur sont de mise à la Faculté d’ingénierie de l’Université de Moncton.


De ses balbutiements à aujourd’hui, le génie à l’Université de Moncton a connu un essor formidable grâce à des visionnaires qui ont cru en l’importance de former des ingénieures et ingénieurs en français.

L’ingénierie à
l’Université de Moncton

C’est bien connu, le peuple acadien a été ingénieux et audacieux pour assurer sa survivance et pour construire l’Acadie. Il suffit de penser à l’aménagement des aboiteaux et aux ouvrages de génie remarquables qu’il a conçus. En 2014, la Société canadienne de génie civil a d’ailleurs honoré la contribution scientifique et les concepts de génie du peuple acadien.


C’est en 1957 que les premiers cours sont offerts en génie ou sciences appliquées, à l’Université Saint-Joseph. Il faudra attendre l’année 1967 pour que le premier programme d’études complet en génie voie le jour à l’Université de Moncton, et l’année 1970 pour que soient décernés les premiers baccalauréats en génie civil.

Cette année, la faculté souligne le 50e anniversaire de la première promotion de bachelières et bacheliers en ingénierie de l’Université de Moncton et, à ce jour, plus de 1 680 personnes ont été diplômées. Chaque année, la Faculté d’ingénierie accueille plus de 350 étudiantes et étudiants désireux d’exercer une profession stimulante, remplie de défis et d’opportunités.

« L’impact de la Faculté sur la société acadienne a été énorme. Les programmes de génie offerts à l’Université de Moncton ont changé le visage de la profession au Nouveau-Brunswick. Aujourd’hui, nos diplômées et diplômés sont partout et ils apportent une contribution importante au sein de la profession. »
Michel Massiéra
professeur émérite

Les domaines

Le génie couvre un important éventail de domaines, notamment le génie civil, le génie électrique, le génie mécanique, le génie chimique, le génie industriel, le génie aérospatial, le génie biomédical et le génie informatique.


Les trois disciplines les plus courantes au Canada sont le génie civil, le génie électrique et le génie mécanique, qui sont offertes à l’Université de Moncton dans le cadre d’études ordinaires ou coopératives. Le Bureau canadien des programmes de génie du Canada (BCAPG) d’Ingénieurs Canada agréé tous les programmes de premier cycle proposés en génie à l’Université de Moncton.


Les ingénieures et ingénieurs sont des professionnels qui ont la responsabilité de servir la société et de protéger l’intérêt du public. Dès lors, des normes de conduite et d’éthique professionnelle les plus exigeantes leur sont imposées.

La nature du travail de l’ingénieur fait en sorte que la formation offerte doit être aussi multidisciplinaire que diversifiée, ce qui fait que la population étudiante suit également des cours en sciences naturelles, en mathématiques, en sciences humaines et sociales, en communication écrite et orale, en administration, en déontologie, etc. La Faculté collabore avec les facultés des sciences, des arts et sciences sociales et d’administration pour sa programmation.


La Faculté d’ingénierie offre également deux programmes d’études supérieures, soit la maîtrise et le doctorat en sciences appliquées, qui sont de type de recherche avec thèse.


En 2019, la population étudiante internationale de la Faculté représente environ 35 % de son effectif étudiant. Sauf quelques exceptions, les étudiantes et étudiants viennent d’une vingtaine de pays essentiellement de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne, notamment le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Mali. La Faculté a également conclu une entente avec le Yancheng Institute of Technology (Chine) pour les programmes de maîtrise et doctorat ès sciences appliquées.

Les femmes en ingénierie

Depuis plusieurs années, des efforts considérables ont été déployés pour le recrutement et la rétention des femmes en génie. En matière de diversité de sa population étudiante, la Faculté compte environ 24 % de femmes en 2019 (figure 1). Ce pourcentage représente une augmentation assez importante pour les 15 dernières années. Ingénieurs Canada s’est fixé comme objectif d’avoir 30 % d’ingénieures dans les nouvelles admissions aux associations et ordres provinciaux d’ici 2030. Ce projet, baptisé « Objectif 30 en 30 », est composé de toutes sortes d’activités de promotion et de sensibilisation. Toutes les associations provinciales au Canada sont déterminées à atteindre cet objectif.

La vie étudiante

Joyce Nahri

Capitaine de l'équipe de Canoë de béton

Joyce Nahri est étudiante de troisième année au programme de génie civil. Cette année, elle a relevé le défi d’être capitaine de l’équipe Canoë de béton de la Faculté d’ingénierie. L’objectif consiste à concevoir et à construire un canoë entièrement en béton pouvant flotter et à rivaliser avec d’autres lors de compétitions.


Au moment de notre rencontre, l’équipe regroupant 24 membres de tous les programmes de génie s’apprêtait à prendre part au championnat canadien de canoë béton à la Polytechnique de Montréal.

« Il y a vraiment une belle atmosphère à la Faculté et le fait de participer aux activités para-universitaires est valorisant, en plus d’être une bonne façon de se distraire des études et de rencontrer d’autres personnes qui sont dans le même bateau que soi, dit-elle en riant. On s’encourage beaucoup, on s’entraide… ça devient comme une deuxième famille. »


Selon Joyce, prendre part à un projet ambitieux comme le canoë de béton donne un avant-goût de ce que réserve la profession et permet de mettre en pratique des notions théoriques.


« Ça me donne une idée, un avant-goût de la réalité du monde du travail d’une ingénieure. Ça permet de perfectionner plein d’habiletés, que ce soit le travail d’équipe, la gestion du temps ou encore la résolution de problèmes et la gestion de projets. »

Jean-Christophe Dupuis

Président du GRUM

« Parce qu’on y passe énormément de temps, la Faculté, c’est comme notre deuxième maison », explique Jean-Christophe Dupuis, étudiant de cinquième année au programme de génie électrique et président du GRUM, le groupe de robotique de l’Université de Moncton.

Pendant toute l’année, le GRUM, qui regroupe une vingtaine de membres, consacre des milliers d’heures à créer deux robots pouvant accomplir différentes actions en vue de participer à EUROBOT, une compétition internationale de robotique réunissant au-delà de 500 équipes de partout au monde, qui s’est déroulée à La Roche-sur-Yon, en France, début juin.

« Faire un robot, c’est toucher à tous les aspects du génie dans un seul projet », estime Jean-Christophe. Ma participation au GRUM pendant deux années m’a permis de toucher à plusieurs facettes de la profession d’ingénieur.:.le côté scientifique et technique, mais aussi le leadership, la gestion de projet, l’administration et la collecte de fonds. »

Les nouveautés

Salle Michelin

Depuis l’automne 2018, les étudiantes et étudiants de la Faculté d’ingénierie profitent de la salle Michelin, un local aux installations ultramodernes qui accueille les groupes et activités para-universitaires. La rénovation et le réaménagement du local 158-G2 de la Faculté ont été rendus possibles grâce à un généreux don de Michelin Amérique du Nord (Canada) Inc.


« La salle Michelin a vraiment changé nos vies cette année, affirme Jean-Christophe Dupuis. C’est tellement agréable d’avoir un lieu dédié à nos activités et qui, en plus, nous permet d’échanger et de tisser des liens avec les autres groupes para‑ universitaires. »

Salle Guy J. Gaudet

La Salle Guy J. Gaudet a été aménagée afin de valoriser l’apprentissage actif et le travail en groupe des étudiantes et des étudiants de la faculté sur des projets communs grâce notamment à un aménagement propice aux échanges et à l’utilisation de la nouvelle technologie.

Salle NDSC

Cette nouvelle salle intelligente, qui permet aux étudiantes et étudiants en ingénierie de développer des techniques propres au travail en équipe, est notamment munie d’un système de téléaffichage partagé. Son aménagement a été possible grâce aux revenus générés par le Fonds Suzanne-Cyr provenant de la campagne Impact , qui ont été versés par les Religieuses de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur (NDSC).

Gilles Roy

Doyen

L'ingénierie dans l'avenir

À l’image de l’Université de Moncton, la Faculté d’ingénierie a eu une incidence très positive sur le développement socioéconomique de l’Acadie et du Nouveau-Brunswick au cours des 50 dernières années, et tout laisse entrevoir un avenir prometteur rempli de défis et de transformations.

« La profession d’ingénieur est constamment en évolution et la Faculté ne ménage aucun effort pour adapter l’enseignement et la recherche aux besoins émergents et aux nouvelles tendances du marché pour former des ingénieures et ingénieurs capables de relever les nouveaux défis. L'ingénieur d'aujourd'hui, et a fortiori celui de demain, n'est et ne sera plus le même que celui d'hier », soutient le doyen de la Faculté d’ingénierie, Gilles Roy.

« Le génie obéit à une courbe d'apprentissage et certains projets qui semblaient autrefois complexes apparaissent aujourd'hui assez simples, voire habituels, affirme M. Roy. De nouveaux champs s'ouvrent au génie et il faudra savoir les conquérir et les développer. On a qu’à penser aux effets des changements climatiques sur la société ou encore à toute la question de l’intelligence artificielle. »

« La profession, et donc la formation, continuera à se diversifier, car dans l’économie du savoir, ce n’est pas la maîtrise d’une connaissance particulière qui compte le plus, c’est la capacité à assimiler de nouveaux renseignements et à résoudre des problèmes. »

La Faculté d’ingénierie est consciente que de profonds changements marqueront la société et la profession d’ingénieur dans les années futures. Elle compte bien rester à l’affût pour trouver les meilleures solutions aux problèmes de demain dans une perspective de contribution à la société dans laquelle elle évolue. Une belle histoire qui reste à écrire.

Partager cette nouvelle