Pour que le rêve se poursuive…

« L’Université de Moncton, c’est notre vie », déclare avec beaucoup d’émotion Fernand Arsenault, professeur émérite, ancien doyen de la Faculté des arts et grand humaniste.

« À nous deux, Ghislaine et moi avons consacré soixante-huit ans à cet inspirant projet qu’a été pour nous l’Université de Moncton. Nous y avons donné le meilleur de nous même et nous y avons vécu de formidables années. »

Le Dr Prud'homme rencontre M. Arsenault pour la signature de l'entente.

Pour Monsieur et Madame Arsenault, l’institution a été et demeure beaucoup plus qu’un lieu de travail. Tous deux, ils font partie de la grande famille des bâtisseurs de l’Université de Moncton. Leur histoire d’amour avec l’institution remonte aux balbutiements de ce projet qui allait transformer la société acadienne et qui serait, comme l’écrit Monsieur Arsenault dans son livre Raconte-moi une histoire – Les sentiers de l’espoir, Tome II, un puissant moteur de fierté, de dignité et de libération, et un grand bond en avant pour l’Acadie. Il était crucial, estime-t-il que l’Acadie obtienne une université à la hauteur de ses rêves et de ses ambitions.

« Lorsque la décision de créer l’Université de Moncton a été prise, j’étais jeune professeur depuis cinq ans à l’Université Saint-Joseph à Memramcook. Après un congé d’études, qui m’a permis de terminer mon doctorat en théologie à l’Université grégorienne à Rome, je suis rentré en Acadie en janvier 1966. J’étais enthousiaste et prêt à remplir mes nouvelles fonctions : professeur de sciences religieuses et aumônier de la cité universitaire. »

De gauche à droite : Ghislaine Cormier-Arsenault, conjointe de l'auteur; Maurice Rainville, réviseur et maître de cérémonie lors de la soirée de lancement; Fernand Arsenault, auteur; Denis Sonier, des Éditions de la Francophonie, et Anne-Marie Sirois, artiste responsable des illustrations.

des liens profonds

Fernand Arsenault sera aux premières loges de la création du Département de sciences religieuses, alors que Ghislaine (Cormier) Arsenault sera l’une des cofondatrices et la première directrice de l’École des sciences domestiques, actuellement École des sciences des aliments, de nutrition et d’études familiales (ÉSANÉF) qui a ouvert ses portes en 1967. Elle y sera professeure jusqu’en 1994.

L’Université de Moncton a d’ailleurs rendu hommage à la professeure Arsenault et à sa collègue, sœur Auréa Cormier, en décembre 2019, en dévoilant des plaques commémoratives pour souligner leur apport inestimable et leur leadership dans le développement de l’ÉSANÉF.

Pour la petite histoire, il faut dire aussi que c’est à l’Université de Moncton que leurs chemins se sont croisés, à l’été de 1969, lors de l’inauguration du pavillon Léopold Taillon. Ils étaient loin de se douter à cet instant qu’ils célébreraient en 2020 leur 45e anniversaire de mariage.

Tout au long de leur carrière, le couple a été animé par le désir de faire grandir « leur » université. « Nous étions entourés de collègues, d’étudiantes et d’étudiants, et d’amis merveilleux. Il régnait un esprit d’entraide très chaleureux et familial.

Pendant ses années à la tête du décanat de la Faculté des arts, de 1985 à 1994, Fernand Arsenault, reconnu pour ses qualités de rassembleur, mènera de front plusieurs projets importants, entre autres, la mise sur pied du doctorat en études littéraires, la construction du Pavillon des beaux-arts, les rénovations de la salle de spectacle du pavillon Jeanne-de-Valois et la création du Quatuor Arthur-LeBlanc et la salle de dans l’édifice

En 1989, il recevra l’insigne de Chevalier de l’Ordre français des Palmes académiques et en 2003, il sera nommé au sein de l’Ordre du Canada pour ses contributions remarquables à l’Université de Moncton et son action auprès de nombreux organismes.