GENE CORMIER

B.A. multidisciplinaire 2003

La réputation du chef cuisinier et entrepreneur restaurateur, Gene Cormier, n’est plus à faire. Il mène de front plusieurs projets innovants qui transforment le secteur de la restauration.

Depuis 2019, Gene et sa conjointe Susan ont inauguré trois établissements au centre ville de Moncton : Euston Park, un « beer garden » social; Clos, un restaurant gastronomique de cuisine moderne; et Halo Donuts, une boutique de beignes haut de gamme. Ils assurent aussi la gestion du restaurant du parc provincial de la plage Parlee à Shediac. Ce n’est pas un hasard si le couple a remporté le prix « Personnalité d’affaires de l’année 2020 » de la Chambre de commerce pour le Grand Moncton.

Études en histoire

Toutefois, peu de personnes savent que ce diplômé, originaire de Dieppe, avait d’abord songé à devenir un enseignant d’histoire.

« C’est le cheminement que je pensais prendre, explique Gene, mais après trois semestres d’études universitaires en histoire, j’ai conclu que ce n’était pas fait pour moi. C’est à peu près à ce moment-là que j’ai entendu parler pour la première fois du métier de chef et j’ai trouvé ça très cool. »

Il faut comprendre, précise-t-il, que nous sommes alors au début des années 1990, bien avant que les émissions culinaires et les téléréalités redorent la profession de chef.

Après avoir suivi des cours au Collège communautaire du Nouveau-Brunswick, il s’inscrit à La Cité à Ottawa (anciennement La Cité collégiale), où il décroche un certificat en arts culinaires en 1997.

Retour à l’Université de Moncton

Il parfait son apprentissage au Château Mont-Tremblant et côtoie des collègues d’expérience, dont le chef Hubert Billod-Morel qui lui conseille fortement de terminer son baccalauréat pour gravir les échelons de la profession plus facilement.

« Être un chef, m’a-t-il confié, c’est aussi être un bon gestionnaire et administrateur. »

Gene s’inscrit alors pour une seconde fois à l’Université de Moncton et termine son baccalauréat multidisciplinaire en 2003. En parallèle à ses études universitaires, il obtient sa certification « Sceau rouge », la norme professionnelle reconnaissant le métier de cuisinier.

« C’est l’un des meilleurs conseils que j’ai reçus et je suis très reconnaissant envers ce mentor. J’avais un objectif en tête en retournant aux études : je voulais m’outiller et acquérir le plus de connaissances possible pour évoluer dans ce secteur qui me passionne. Ma formation universitaire a été un tremplin qui a accéléré ma montée dans cet univers très hiérarchisé. »

De 2003 à 2005, Gene sera chef de partie au Jasper Park Lodge avant de devenir chef à l’hôtel Algonquin de Saint Andrews de 2005 à 2007. C’est à ce moment que sa carrière prend un important virage international.

« J’avais un objectif en tête en retournant aux études : je voulais m’outiller, acquérir le plus de connaissances possibles pour évoluer dans ce secteur qui me passionne. Ma formation universitaire a été un tremplin qui a accéléré ma montée dans cet univers très hiérarchisé. »

Gene Cormier

Virage international

« La chaîne hôtelière Fairmont avait beaucoup de projets d’expansion, ce qui m’a permis d’exécuter des mandats exceptionnels dans des hôtels cinq étoiles partout autour du monde. »

Ainsi, le chef Cormier participera à la réouverture du célèbre Plaza Hotel de New York, de 2007 à 2010. Puis, direction l’Asie où il travaillera au Fairmont Singapore et au Swissôtel ainsi qu’au Peace Hotel à Shanghai. De 2014 à 2018, il exerce sa profession à Doha, capitale du Qatar pour une compagnie de restaurants indépendants.

Retour en Acadie

« L’idée de démarrer mon propre restaurant m’a toujours trotté dans la tête », soutient Gene. C’est du Qatar qu’il achètera le terrain au centre-ville de Moncton qui deviendra le Euston Park.

Gene, Susan et leur fils Dominic sont heureux d’avoir posé leurs valises à Moncton.

« Nous sommes comblés d’être au cœur d’une région avec un potentiel énorme et un sens de la communauté sans pareil. Les gens sont ouverts à nos projets, ce qui nous donne le goût de sortir des sentiers battus, et de faire de la recherche-développement pour créer de nouvelles saveurs avec nos produits locaux et de nouveaux types d’établissements. »

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