
Redonner pour célébrer un demi-siècle
En octobre 2022, dans un désir de célébrer le 50e anniversaire de l’obtention de leur baccalauréat, la classe de commerce de 1972 de l’Université de Moncton a tenu un conventum de trois jours.
C’est lors des préparatifs de ces retrouvailles que le professeur à la retraite de la Faculté d’administration, Jean Ladouceur, a une fois de plus poussé son ancienne classe à la réflexion en leur demandant s’ils avaient songé à créer un fonds de bourses pour marquer cet événement marquant.
Jacques Robichaud, diplômé de la cohorte de 1972 du baccalauréat en sciences commerciales et membre du comité organisateur, confie que son groupe n’y avait pas pensé auparavant. « Mais, c’est évident que c’était une excellente idée ! »
Les autres membres du comité organisateur des retrouvailles, soit Paul Belliveau, Donald French et Mike Magee partageaient cet enthousiasme initial et ont contribué à mener ce projet à terme.

De gauche à droite en avant : Roger Bourque, professeur, Maurice Bernier, Armand Bourgeois et Jean Ladouceur, professeur. De gauche à droite en arrière : Norbert Chouinard, Eloi Arsenault, Jacques Robichaud, Jean-Luc Moisan, Mike Magee, Robert Pedneault, Donald French, Martin Boily, Donald Daigle et Paul N. Belliveau.
« Quand nous avons commencé nos études, l’Université de Moncton avait seulement cinq ans d’existence et il n’y avait pas beaucoup de fonds de bourses en place pour nous aider à défrayer nos études », explique M. Robichaud. Nous reconnaissons qu’il est important de redonner à notre alma mater et aux prochaines générations et nous souhaitons que notre fonds de bourses facilite l’accès aux études universitaires et allège le fardeau financier de membres de la communauté étudiante. »
Des années marquantes
Jacques Robichaud et ses collègues de classe ont fait leur entrée à l’Université de Moncton en 1968. Ils ont effectué les deux premières années de leur programme de commerce à l’édifice des sciences qui est devenu le Pavillon Rémi-Rossignol. Leur classe a ensuite été transférée dans le nouvel édifice devenu le Pavillon Jean-Cadieux qui abrite aujourd’hui la Faculté d’administration.
« À l’époque, il n’y avait pas les édifices d’ingénierie, de science infirmière ou d’éducation, mais il y a eu une importante vague de développements sur le campus pendant ces années. »
Jacques Robichaud
Étudier à l’Université de Moncton a favorisé une nouvelle ouverture sur un monde bien plus vaste que la communauté de Moncton et du Nouveau-Brunswick.
« Pour beaucoup, c’étaient nos premiers contacts avec des gens de l’extérieur. Ça nous a ouvert les yeux à d’autres réalités tout en nous permettant de nous épanouir », ajoute-t-il.

L’apport important de l’Université de Moncton à la francophonie
Jacques Robichaud rappelle que la ville de Moncton de la fin des années 60 était fort différente de ce qu’elle est devenue aujourd’hui, alors que les francophones devaient lutter pour leurs droits. Il mentionne notamment les manifestations étudiantes qui s’étaient rendues jusqu’au bureau du maire de l’époque, Leonard Jones. Celui-ci avait interdit aux porte-paroles de la communauté étudiante de s’exprimer en français devant le conseil municipal, des événements immortalisés dans le documentaire L’Acadie, L’Acadie ?!?

Le groupe estime que l’Université de Moncton a contribué à faire tomber des barrières, permettant ainsi à l’épanouissement de la communauté acadienne et francophone. C’est donc une grande source de fierté de participer à la pérennité de l’établissement d’enseignement et à son legs à la société.
« En plus de nous donner une éducation formelle, l’Université nous a permis de nous éveiller à une multitude de choses, que ce soit la culture, l’histoire acadienne et les relations avec la communauté d’ici et d’ailleurs. De la même façon que nous avons pu profiter à cause de l’Université, nous voulons que ça continue. Si notre fonds de bourse peut y contribuer, nous aurons le sentiment du devoir accompli. »
Jacques Robichaud
La générosité à l’œuvre
Le protocole d’entente pour la création de la Bourse B. Commerce 1972/FAÉUNB a été signé en septembre 2023 en présence du recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton, Dr Denis Prud’homme.


De gauche à droite en avant : Donald French, Dr Denis Prud’homme et Mike Magee. De gauche à droite en arrière : Jacques Robichaud et Paul Belliveau.
Les personnes diplômées du baccalauréat en commerce de 1972 contribuent au fonds depuis cet automne et les membres fondateurs souhaitent que les premières bourses de 1 000 $ soient décernées en 2024. Les bourses d’aide financière seront octroyées à des personnes étudiantes inscrites à temps plein à un programme de la Faculté d’administration de l’Université de Moncton, campus de Moncton. Les boursières et boursiers devront avoir terminé au moins la première année d’un programme de premier cycle.
« Nous encourageons tous nos collègues de la classe de 1972 à contribuer au fonds de bourses B. Commerce 1972/FAÉENB. J’invite aussi toutes les autres cohortes de diplômées et de diplômés qui célèbrent un jalon important de considérer la création d’un fonds de bourses en leur nom. Si ça fait boule de neige, nous pourrons aider un grand nombre d’étudiantes et d’étudiantes durant leurs années d’études », conclut Jacques Robichaud avec enthousiasme.